Ostéopathie tissulaire à Annecy

Oui, la respiration fait bouger la colonne !

C’est vrai, mais la respiration pulmonaire est le second mouvement respiratoire, puisqu’il n’apparait qu’à la naissance. Le mouvement respiratoire primaire (MRP) est différent, il se met en place très tôt dans la vie intra-utérine et n’est pas un mouvement d’air mais de liquide céphalorachidien, ce liquide, contenu dans les méninges, qui baigne tout le système nerveux central.

C’est un mouvement de va et vient du liquide céphalorachidien

entre le crâne et le sacrum, qui prendrait sa source dans le mouvement cellulaire, bien connu des biologistes, de contraction/expansion, qui permet à la cellule d’absorber du liquide environnant (avec des éléments nutritifs) puis d’expulser du liquide intérieur (avec des déchets d’activité) alternativement. Multiplié par quelques milliards, ce mouvement cellulaire déplace la masse de liquide environnant, le liquide céphalorachidien en l’occurrence, ce qui crée des tensions/relâchements des membranes crâniennes et de là un mouvement, certes très fins, mais qui va se transmettre dans tout le corps, du fait de la connection des fascias dont nous avons parlé. Ce mouvement est donc perceptible dans tout le corps mais nulle part il est plus net qu’au crâne et au sacrum.

 

Mais le crâne, ça bouge ? Mon médecin dit que non.

Le crâne est réputé être une boite scellée, immobile, pourtant, il existe entre les différents os du crâne, des articulations qu’on appelle des sutures. Il est logique de penser que si elles sont là, c’est pour quelque-chose. On considère en médecine conventionnelle que ce sont simplement des lignes de jonction entre des pièces dont l’origine embryologique est différente (on parle de différents noyaux d’ossification). Pourtant certaines de ces lignes se soudent réellement et pas d’autres. Par exemple, pendant la vie intra-utérine, l’os frontal est en deux parties, une droite et une gauche, séparés par la suture métopique, alors qu’à la naissance, cette métopique a disparu, les deux moitiés sont soudées, de sorte qu’il n’y a qu’un frontal, comprenant les deux parties, droite et gauche. Alors, si certains os se soudent alors que d’autres non et que les sutures entre eux restent visibles tout au long de la vie, il est logique de penser qu’il y a une bonne raison à cela.

Les ostéopathes pensent que c’est pour garder une mobilité, fine, certes, mais réelle et très importante, en particulier pour permettre le mouvement du MRP et sa transmission des fluides (ici le liquide céphalo-rachidien) aux membranes, au squelette et au reste du corps. On touche là un point intéressant qui est le lien entre les tensions de membranes et la circulation des fluides du corps, autour du MRP.

 

Pourquoi est-ce intéressant en ostéopathie ?

Pour plusieurs raisons :

  • Parce qu’on va pouvoir s’en servir pour localiser les zones de densité anormales que nous avons évoquées. En effet, le MRP sera bien évidemment perturbé par toute zone de tension et, puisqu’il y a continuité entre les fascias du corps, on pourra ressentir ces perturbations du mouvement, même à distance de la zone densifiée.
  • Egalement parce qu’on pourra se servir de cette pompe à notre disposition pour disperser les densités non souhaitées, en orientant le flux du MRP ; un peu comme si vous vous serviez du mouvement des vagues sur la plage pour disperser un tas de sable accumulé, en orientant leur flux comme il convient.
  • Enfin parce que, pour toutes les raisons invoquées, un MRP harmonieux signale un équilibre retrouvé, ce qui est le but de notre travail.

C’est ainsi que le travail de l’ostéopathe va se centrer de plus en plus sur l’idée d’harmonie des tensions et de liberté de circulation des fluides du corps, dans une idée globale, plutôt que sur la « remise en place d’articulations ».

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